Théo Sergheraert, directeur de la société de conseil GreenSol, nous montre les résultats de ses essais pluriannuels faits dans le Nord de la France pour réduire le travail du sol en cultures industrielles. Il préconise de semer tôt ses couverts végétaux afin de maximiser la biomasse produite, et d’augmenter la densité de légumineuses pour restituer un maximum d’azote au sol. La gestion des résidus de couverts, qui est une préoccupation importante pour les cultures industrielles, est aussi abordée, notamment selon la perspective des C/N. Eviter la montée à fleurs et donc choisir des espèces à cycle long est une stratégie préconisée. Broyer, faire taller et continuer de couvrir le sol permettrait de maintenir une bonne structuration du sol.
Un couvert couterait en moyenne 150€/ha, tout compris (semences, main d’œuvre, carburant, etc.).
Des essais sur la pomme de terre sont présentés. Cette culture nécessite beaucoup de terre fine et peu de résidu, pour éviter le bourrage à l’implantation et avoir une bonne qualité de peau, et la réduction du travail du sol est donc une pratique peu répandue. Le TCS (Technique Culturales Simplifiée, sans labour) a favorisé la vigueur de la levée par rapport au labour. Les rendements en TCS sont significativement plus élevés qu’en production avec labour. Réduire le travail du sol permettrait donc d’augmenter la productivité en pommes de terre. Dans le détail, le TCS avec un travail à la fraise est meilleur que le TCS avec rotative.
Le temps de travail à l’hectare est aussi diminué grâce à l’action des racines des couverts végétaux qui permettent de réduire les interventions mécaniques. Les charges de mécanisation sont diminuées, et la rentabilité à l’hectare en est augmentée (jusqu’à +10%).
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