Comparaison labour-semis direct, suivi long terme sur la plateforme suisse « Oberacker »

lien de l’article originel : https://www.vol.be.ch/vol/fr/index/landwirtschaft/landwirtschaft/bodenschutz/bodenzustand/dauerbeobachtungsflaecheoberacker.html

Un essai de démonstration axé sur la pratique est mené depuis 1994 sur la parcelle de suivi à long terme « Oberacker » située à l’Inforama Rütti à Zollikofen : il compare entre elles les deux méthodes culturales que sont le semis direct et le labour. L’efficacité énergétique est également examinée depuis 2007, notamment avec les nouvelles technologies de fumure. La parcelle de suivi à long terme « Oberacker » sert d’objet d’observation pour les agriculteurs, en leur fournissant des informations qui les aident à prendre leurs décisions.

Installation d’essai : comparaison de six bandes aménagées les unes à côté des autres

L’installation est composée de six parcelles mesurant chacune 80 mètres sur 18 mètres, cultivées pour moitié en semis direct et pour moitié sous labour. Pour des raisons agronomiques, l’assolement a été adapté à plusieurs reprises. Les cultures suivantes sont cultivées actuellement : maïs d’ensilage, pois protéagineux, blé d’automne, féverole, orge d’automne et betterave sucrière. La proportion élevée de légumineuses et l’engrais vert entre les cultures principales doivent réduire l’utilisation d’engrais commercial et, partant, réduire la consommation d’énergie.

Le semis direct ménage le sol, économise de l’énergie et de l’argent et apporte des rendements légèrement plus importants

L’essai de démonstration à long terme le montre : le semis direct est non seulement prêt à être utilisé en pratique, mais il est également compétitif en tant que technique culturale ménageant le sol par rapport au labour ordinairement pratiqué. En effet, après cinq à sept années de semis direct systématique, le sol s’est modifié:

  • sa portance a augmenté,
  • sa semelle de labour s’est ameublie,
  • le taux d’infiltration et la biomasse des vers de terre ont augmenté,
  • sa couche supérieure s’est enrichie en humus.

La surface du sol étant couverte de végétal toute l’année, le risque de battance et d’érosion diminue. Le semis direct est également intéressant du point de vue économique, puisqu’il permet d’obtenir des rendements plus élevés tout en réduisant la quantité d’engrais utilisée.

Semis direct : un système cultural écologique et économique

Avec le système du semis direct, la préparation du champ pour la culture principale et l’utilisation d’engrais vert se font sans aucun travail du sol. Si nécessaire, un herbicide non sélectif est utilisé pour lutter contre la flore secondaire indésirable. Avec le système du labour, un labour « onland » est pratiqué à une profondeur de 12 cm seulement, puis un semis en sillons est réalisé sans préparation du lit de semences. Toutes les autres mesures agronomiques, telles que l’entretien et la fumure, sont exécutées de manière identique dans les deux systèmes.

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