Un événement unique qui a présenté une démarche globale, totale : relier santé des sols, qualité des aliments, pour “une seule santé” de la Planète. Plus de 1700 auditeurs ont suivi les 5 jours des Rencontres Internationales de l’Agriculture du Vivant, dont 65 % d’agriculteurs représentatifs de toutes les filières (biologique, conventionnel, en transition, sur petites ou grandes surfaces). Un consensus : les sols vivants et l’agroécologie pour faire de l’agriculture est une réponse positive au défi climatique, à la perte de biodiversité et au stockage de carbone.

65 intervenants venus du monde entier se sont succédés devant plus de 800 personnes pendant les 4 jours de l’évènement à la Cité Universitaire de Paris. 500 spectateurs ont assisté à l’événement en ligne sur la chaîne YouTube de Ver de terre production. La voix de l’agroécologie a également été portée lors d’une conférence de clôture au SIMA devant 300 personnes le dimanche 24 février.
Le constat est limpide, clair et partagé au-delà des frontières : 95 % des sols agricoles perdent de la matière organique et de la fertilité, déstockent du carbone et ne produisent plus de vie. C’est ainsi que toute la capacité de l’agriculture à pouvoir produire, protéger la #biodiversité et être source de résilience face aux changements climatiques disparaît.

Les Rencontres ont permis de faire émerger trois bonnes nouvelles dans cet océan d’ Agribashing :
> C’est la fin des guerres de chapelles grâce au socle agronomique commun d’ores et déjà validé et en action. Quel que soit le chemin, les acteurs sont d’accord pour dire que celui de l’agroécologie et des sols vivants est le seul possible. Le retour de la vie des sols et d’une fertilité abondante est la réponse au défi climatique et à celui du stockage de carbone. Trois mesures sont emblématiques : couvrir les sols de manière permanente, les nourrir et réintégrer l’arbre dans les systèmes (agroforesterie).
> Des agriculteurs heureux, tous les jours plus nombreux, engagés dans la voie des sols vivants. Aucun ne veut faire machine arrière. Qu’ils travaillent sur petites ou grandes surfaces, en bio, en conventionnel ou en transition, ils sont tous engagés sur le chemin de l’agriculture du vivant, stockent du carbone et produisent de la biodiversité.
> Il est temps de valoriser les démarches de progrès et de donner envie. Dès lors que le labour s’arrête et que les sols se couvrent, la fertilité revient et le champ des possibles s’ouvre : Se passer non seulement du fameux glyphosate, mais aussi et surtout de l’ensemble des béquilles chimiques (fongicides, insecticides, engrais…) et mécaniques. C’est par la restauration des sols qu’on rendra inutiles l’ensemble de ces béquilles. Un appel fort est lancé à la recherche et aux autorités pour accélérer le travail sur les solutions qui permettront de définitivement produire en copiant la nature, sans aucune perturbation.

Mesurer pour progresser
Les mesures de résultats existent à tous les niveaux pour montrer les bienfaits de cette agroécologie et vont se généraliser pour identifier et faire progresser les meilleures pratiques agricoles. Celles qui allient les bienfaits en matière d’environnement, de biodiversité, de séquestration de carbone, de filtration de l’eau, d’augmentation des revenus et de production d’une alimentation saine et en grande quantité.
Deux exemples à différents moments de la chaîne agro-alimentaire. D’abord, celle du Redox (potentiel d’oxydo-réduction), développée sur les sols par Olivier Husson du CIRAD, montre que des plantes qui poussent dans des sols vivants (réduits, et donc, non oxydés), peu perturbés, avec beaucoup de vie et de fertilité, trouvent leur équilibre et sont moins malades. Ensuite, autre exemple, celui de la valeur nutritive des aliments. La démocratisation des outils de mesure permettra de mettre tout le monde d’accord quant aux liens entre pratiques agricoles et qualité des aliments. C’est la démarche américaine open-source Bionutrient qui a été présentée pendant les Rencontres.

Avancer ensemble !
Être bio c’est bien, être en conservation de sols c’est louable. Mais progresser ensemble vers une agriculture qui remet l’écologie et la fertilité des sols au coeur de l’action de production, c’est un objectif de progrès à réaliser de manière collective.
Pour une Agriculture du Vivant, mouvement né de la volonté d’agriculteurs pionniers, va continuer de réunir en 2019 l’ensemble des forces motivées pour rendre concrète la transition alimentaire et agricole, en lien avec tous les acteurs de la chaîne agro-alimentaire. Au coeur du dispositif : une confiance retrouvée autour de référentiels agricoles communs, partagés et open-source.

Merci à tous les partenaires qui ont permis la réussite et la diffusion de cet évènement : Association Française d’Agroforesterie BLEU-BLANC-COEUR Initiative 4 pour 1000, axioma, Olmyx, Lallemand, KissKissBankBank Danone Les Vignerons de Buzet GAG Gras Alcool Gluten Slow Food Paris Bastille Regain Magazine La Vache Heureuse Graines de Mane GoodPlanet copyc Arbre & Paysage 32…

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