S’équiper pour le semis direct, Antoine Chédru

 

Antoine Chédru est agriculteur en agriculture de conservation des sols depuis 30 ans en Normandie. Il est membre du GIEE Sol en Caux, au sein duquel il travaille sur le semis direct depuis de nombreuses années. Dans cette vidéo, il nous ouvre les portes de sa ferme pour présenter ses équipements de semis-direct, dont certains sont auto-construits.

Les points suivants sont abordés :

  • La conception d’un semoir à dent pour le semis-direct, notamment des couverts végétaux
  • La vitesse et débit de chantier du semoir à dents
  • Les investissements
  • Le poids du tracteur
  • Le fonctionnement d’un semoir à disques pour les semis du blé et du lin sous couvert végétal
  • Le choix de son semoir pour les semis de blé et de lin
  • Les aides et subventions reçues
  • L’usure et la révision
  • La mise en place du système d’autoguidage RTK pour augmenter le confort de travail

 

Semoir à dent auto-construit

Le semoir à dent est adapté pour semer des grosses et petites graines, tout en incorporant de l’engrais type phosphore directement dans le sillon. Ainsi, en un seul passage, trois opérations peuvent être réalisée, à des profondeurs différentes. Il est utilisé principalement pour le semis des couverts végétaux. L’outil fait 6 m de large et comporte 20 éléments espacés de 20cm, sur 3 rangées. En semis direct, l’objectif est de perturber le sol le moins possible. Ainsi, la vitesse maximale à laquelle ce tracteur roule est de 7 km/h, tandis qu’une attention particulière est portée à la pression des pneus, maintenue à 600. Le débit de chantier pour l’utilisation de ce semoir est de 4ha/h.  

Le tracteur est en porté, il fait 3,5T et un relevage et une puissance importants sont donc nécessaires, par rapport à un semi-porté.

Ce semoir a été en partie auto-construit, et l’investissement total est de 30 000€. Dans le commerce, un équipement équivalent reviendrait à 100 000€ environ.

Semoir à disque (blé et lin)

En complément du semoir à dent, Antoine Chédru utilise un semoir à disque, acheté d’occasion pour 25 000€. Il est utilisé pour les semis de blé et de lin, sous couvert végétal. Le tracteur est équipé d’un Rolofaca en frontal lesté (2,8T pour 4,5m de large), pour coucher le couvert. A l’arrière, les disques opèrent une ouverture de 12 mm. Ils sont positionnés à 15cm d’espacement, ce qui est idéal pour le semis du lin, culture phare de la région.

L’usure et la révision des pièces sont abordées.

Système d’autoguidage RTK – confort de travail

En quête d’efficience et de confort de travail, Antoine Chédru a équipé l’ensemble de ses tracteurs d’un système d’autoguidage RTK. Le système RTK, reconnu pour sa précision centimétrique, représente un investissement conséquent de 15 000€ par hectare pour la cartographie détaillée des terrains. On peut ensuite l’utiliser pour tous les tracteurs. Cette technologie permet non seulement de réduire la fatigue des conducteurs, mais aussi d’améliorer la qualité du travail accompli. En effet, la régularité et la précision apportées par le système RTK se traduisent par des opérations de semis, d’entretien et de récolte plus homogènes et donc plus productives. Il souligne néanmoins un inconvénient : s’il y a une coupure de réseau, le système ne peut pas fonctionner et il faut attendre la remise en route pour travailler.

 

Retrouvez la vidéo sur notre chaine Youtube, ainsi que la vidéo du portrait complet de la ferme d’Antoine Chédru !

 

Et pour lire le portrait écrit de cette ferme, c’est par ici : https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Ferme_de_Longueil